toutes ensemble

Ce mardi la formatrice en charge du groupe n'est pas là. Au lieu de prendre un petit groupe, je décide de proposer la peinture à toutes, dans leur salle.

Finalement il y aura trois personnes ayant déjà peint avec moi et quatre autres qui se lancent, de bonne humeur ( mais elles avaient déjà peint des cartes de voeux pour le nouvel an).

Je continue sur le thème du jardin, arbres, fleurs....Certaines finissent les peintures de mardi dernier et en recommencent une autre. Les autres, femmes turques en majorité, démarrent et s'amuseront ensuite sur les cercles en cartons.

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Ci dessus femmes maghrébines analphabètes.
Ci dessous femmes turques scolarisées chez elles.

Une personne ose même "finir" sa palette avec les doigts, en me regardant faire. Elle a beaucoup hésité. A laissé la feuille blanche devant elle cinq minutes, a discuté avec ses copines. Et comme j'étais moi-même lancée sur ma feuille, je crois qu'elle a vu un peu ce que cela pouvait donner.

J'aime beaucoup ce qu'elle a fait.

Ce matin j'ai pu bien me rendre compte que le groupe d'origine de l'atelier, d'au moins neuf femmes, avait diminué. Trois femmes très créatrices sont absentes depuis décembre ( retour au pays, maladie).

C'est un handicap pour préparer l'expo. Ce n'est donc pas plus mal que d'autres personnes s'essayent au pinceau.

Quant à H. elle réclame maintenant des feuilles plus grandes, de plus en plus grandes ( je n'ai pas) pour faire "grand jardin". Elle semble avoir compris le projet....Elle avait posé dans la cuisine une dizaine de nouveaux dessins faits chez elle. Toujours au bic de couleur et feutres. Utilisera-t-elle la gouache que je lui ai donnée ainsi que le grand cahier ?

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Quand tout fut rangé, elle était en plein dans une peinture, totalement absorbée, comme d'habitude. Bêtement, je prévoyais de faire une course avant midi ( on finit autour de 11h). Je lui dit de rester là, de continuer, moi je vais partir, je lui dit qu'il faudra laver ses deux pinceaux et les poser dans le bureau.

Pas le temps de me retourner que je la vois en manteau dans le couloir, sac en main,  ayant tout laissé en plan derrière elle ! Oui, elle ne comprend vraiment pas du tout le français. Et, oui, elle a besoin que je reste pour jouer les prolongations....

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