une matinée de vie

Hier mardi, la Maison citoyenne était vraiment belle à voir. Dans trois salles, des groupes s'agitaient gaiement pour créer des cartes de voeux.

Ce n'était vraiment pas le jour où oublier l'appareil photo et...je l'avais oublié. Je n'ai donc aucune photo des réalisations et des réalisatrices et c'est vraiment dommage, d'autant qu'elles auront tout ramené chez elles cette fois !

La nouveauté était de tester les crayons aquarelle.

Pour ma part je ne trouve pas leur usage facile quand on débute. Les dames de l'atelier du mardi ont un peu souffert. J'ai dû montrer, aider, dessiner un contour de sapin sur les feuilles de brouillon, car à part mouiller leur feuille, rien ne se faisait. La couleur n'apparaissait pas comme il faut et le maniement du crayon n'était pas assez puissant. Il faut en effet appuyer, ou le mettre horizontal sur la tranche, appuyer encore, etc. OU alors jouer avec le mouillé et trouver l'effet aquarelle mais la première fois c'est un challenge.

J'ai pu récupérer ces deux feuilles de "brouillon-essai" sur les tables :

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Ensuite sur du petit format, elles ont fait des sapins en gouache. Des crayons classiques ont été utilisés comme pinceau pour faire des petits points, des petits pois, style neige. Et les rendus sont très soignés, très poétiques.

H. nous a dévoilé son grand cahier où elle dessine à la maison. J'y reviendrai en janvier ( avec mon appareil...grrr). Elle fait des merveilles. Il va falloir s'organiser pour l'expo de mai.

Elle a demandé des stylos. Des bics de couleur, on en a trouvé trois. Elle aime la précision. je lui ai donné aussi des feuilles blanches. Elle aime bien récupérer un peu de papier en fin d'atelier pour chez elle. Et quand on voit ce qu'elle crée dessus, on veut bien lui en donner autant qu'il faut !

M. aussi fait des merveilles, elle qui est si mal à l'aise avec un crayon. Elle a trouvé son style. Ne lavant jamais son pinceau où les couches de couleurs se superposent. Ses peintures sont des couches fébriles épaisses remplies de couleurs non mélangées. C'est unique. Et visiblement voulu car elle est très concentrée maintenant, très sûre d'elle. C'est incroyable de la voir prendre de l'assurance moi qui l'ai connue se dévalorisant énormément en cours de français. Elle n'a pas hésité à dessiner seule les contours du sapin sur sa deuxième carte alors que les autres personnes avaient peur de le faire ( j'avais aidé pour le premier). Chapeau.

La suite en janvier, donc. 

On peindra sur du carton.

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Cephisa Kartonera

Croisés au Rendez-vous des carnets de voyage à Clermont-Ferrand

Cephisa kartonera crée des livres aux couvertures en carton peint. Ce sont des pièces uniques et très originales.

http://fr.ulule.com/cephisa-cartonera/

http://cephisakartonera.wordpress.com

Nous aussi nous peindrons sur du carton en 2013, c'est sûr !

Ah non c'est pas possible ! elles ont dit

C'est un petit groupe ce matin. Ce sont trois femmes qui ne sont pas vraiment dans le plaisir spontané de peindre. Elles ne s'amusent pas vraiment. Elles essayent, inquiètes, je crois, ou évasives sur leurs envies et leurs intentions. Je ne sais. Elles ne sourient pas quand elles regardent leur peintures terminées et me la tendent.

Elles sont fatiguées aujourd'hui, me dit la formatrice. C'est vrai qu'elles arrivent à peine à se lever de leur chaise. Pourtant durant les 20 mns de petits massages et mouvements que nous faisons en prélude, elles sont plutôt gaies et éveillées.

On reprend l'idée des feuilles d'arbres et, comme pour le groupe précédent, je leur propose de ne pas recopier les contours de la feuille appliquée sur le papier mais d'y aller à l'oeil, laissant le crayon dessiner comme il veut.

Elles ne veulent pas. Carrément c'est non, c'est pas possible. C'est très intéressant à voir et entendre. Cela me permet de les connaître mieux.

Donc je leur dis de faire ce qu'elles veulent.

Un peu plus tard je conseille à l'une d'elles de tenter l'exercice avec des feuilles plus petites pour en placer deux sur le papier A4. Elle n'est pas très partante non plus. Elle essaye, casse les petites feuilles en tournant autour avec son crayon et dit :  " Est cassée la feuille, ça va pas, non". Bon.

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En fin de séance je leur montre qu'on peut juste appliquer la couleur entre les traits de crayons en laissant du blanc, des parties non peintes.
Elles y arrivent bien, elles ont d'un côté une feuille toute peinte et de l'autre une feuille avec des zones vierges qui délimitent les zones colorées. Elles voient bien le truc. Ce qu'elles en pensent je ne sais. Je le verrai plus tard, la prochaine fois !

R. a mis du rose sur toutes ses peintures, en abondance. Je lui dis que c'est beau, qu'elle a mis beaucoup de rose. "Oui rose, j'aime cette couleur le rose."

Je suis ravie qu'elle s'approprie les mélanges possibles et puisse choisir ses tons favoris. Elle parle et comprend bien le français et sait s'exprimer sur ses goûts. J'aimerais bien pouvoir en faire autant avec les autres personnes. La plupart ne savent pas nommer les couleurs ni faire une phrase en français.

Je nomme et désigne sur la palette de D. le "blanc" et le "bleu". Elle n'arrive pas à répéter et différencier ces deux sons. "c'est pareil !" me dit-elle et me montre les deux pâtés de couleur. Je souris : "Ben non regarde, c'est pas pareil : celui là Blanc, celui la Bleu, tu vois que c'est pas la même chose !?"...Hi hi, épatant, de la pure pédagogie active. Un son une couleur.

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La semaine prochaine nous ferons des cartes de voeux toutes ensemble, avec le groupe au complet.
En mêlant la gouache et les tout nouveaux crayons-aquarelle. Aventure !!

Comment utilisez-vous ces crayons ? Je vois qu'il y a plein de façons...

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On a beaucoup appris aujourd'hui

Oui aujourd'hui on sent que nous sortons des prémisses du geste premier pour regarder mieux ce qu'on fait et essayer de maîtriser un peu.

Cela fait plusieurs séances que je vois certaines laisser du blanc, ne pas tout remplir dans les feuilles d'arbres peintes, et le résultat est superbe, lumineux. J'en vois d'autres savoir s'arrêter, stop, on ne sait trop pourquoi, mais la  peinture est terminée, on n'y ajoute plus rien. C'est très difficile de savoir faire cela.

Tout se faisait en silence, individuellement.
(Et puis je rappelle que nous n'avons aucune lange commune, pas pour en dire beaucoup ni précisément).
Aujourd'hui, avec ce groupe de cinq femmes, nous avons beaucoup avancé, je trouve.

1.On a dessiné librement

Je reprends l'idée des feuilles d'arbres mais on ne la copie pas en dessinant ses contours sur le papier. On la regarde simplement, et on dessine librement sur le papier. Peu importe si cela ressemble ou pas.

2. On a travaillé juste deux couleurs + blanc

Je ne donne que du bleu, du jaune et du blanc.
Une heure après je donne du rose.

3. On a joué du pinceau.

On utilise le pinceau autrement que pour lisser la peinture : tip tip tip sur la tranche des poils, par à coups, toup toup toup des petits points sur la pointe.

4. On a observé et explicité ( avec nos trois quatre mots de base)

On a compris que le blanc qu'on ajoute en peinture, et/ou les endroits qu'on laisse non peints, fait la lumière dans la peinture, la rend plus belle plutôt que de mettre de la couleur partout, sans blanc.


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Autre bonheur, H. est venue avec une peinture faite chez elle. Elle a une créativité débordante.

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Elle n'est jamais satisfaite de ce qu'elle fait en atelier car il lui faut du temps, du fignolage, et elle déborde d'idées. Elle aime mêler les matériaux. Elle est totalement spontanée tout en sachant ce qu'elle veut très précisément.

La semaine dernière c'est N. qui nous a gâtée.

Elle ne participe pas, étant d'un autre groupe, mais a fait de la peinture autrefois et est impatiente de rejouer des pinceaux un jour. La semaine dernière, prenant le thé avec nous durant la pause de 10h, elle a demandé l'autorisation de peindre, debout, à la sauvette.

Trois minutes plus tard un bouquet plein de caractère...

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Trop petit

Cinq participantes aujourd'hui dont deux récidivistes ( ont déjà peint des feuilles il y a quinze jours ) et une qui démarrait tout juste et s'en est vraiment bien sortie. 

J'avais amené un panel de feuilles, grandes et petites.

On a commencé comme les autres fois, par copier les contours d'une grande feuille sur une page.

Ensuite tracer des lignes internes puis peindre dans les "cases".

De jolies initiatives ont surgi : 

- faire des contours en gouache noire en utilisant le crayon papier comme pinceau.

- rajouter en haut et en bas de la feuille des petits trucs décoratifs

- rajouter des petits points de couleur dans les feuilles et autour et sur la page blanche

Je n'avais pas mon appareil photo !

Bref tout a bien démarré.

Puis j'ai donné une feuille Canson, et suggéré de prendre trois petites feuilles et non une grande. On avait déjà fait des essais avec deux feuilles par page. Là on a tenté avec trois et avec des feuilles d'arbres plus petites.

Moralité : beaucoup plus difficile, c'est une évidence mais je ne l'avais pas réalisée avant de voir les mines un peu déçues de ces dames.

D'abord c'est trop dur de faire un contour correct. Ensuite elles n'arrivent pas à faire beaucoup de lignes internes. On a donc un petit truc avec trois morceaux dedans et c'est aussi plus dur à remplir de gouache précisément. 

Deux d'entre elles ont eu du mal avec le mélange de couleurs. Pas trop de mélange de couleurs ou trop de mélange et pas très heureux et des pinceaux pas rincés. Du coup = couleurs malades, un peu beurk.

Pourtant les palettes sont jolies !

Cette fois elles n'ont pas toutes terminé leur peintures, quatre seront à continuer ou à reprendre.

J'avais un groupe très hétérogène et en plus j'ai été moins proches d'elles, moins attentive.

A cause des petites déceptions du jour, il faut que je réfléchisse précisément à ce qu'on fera après les feuilles d'arbres. Je pensais les relancer sur ce thème mais sans modèle à copier. On pourrait découper toutes ces feuilles peintes et en faire un arbre ou dessiner un arbre et y peindre des feuilles.

Mais...Dois-je reprendre l'apprentissage des mélanges de couleurs de manière plus formelle ? En travaillant d'abord uniquement sur deux couleurs Jaune/bleu, puis deux autres Jaune/rouge, etc ?

Dois-je re proposer un thème ou une forme ( ronds concentriques, etc) ou laisser une séance de libre cours total ?

Peut être cadrer au niveau des couleurs et laisser l'expression libre.

Des idées ?

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Les feuilles d'aujourd'hui nous ont fait plaisir

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Et oui, deuxième groupe de quatre et des feuilles posées sur le papier.

Une fois de plus c'est avec étonnement que je les vois reproduire les lignes des feuilles d'arbres, haut la main.

La gouache est mieux utilisée, il n'en reste pas trois tonnes sur les palettes-carton. Le réflexe de mélanger les couleurs n'est pas automatique, puis s'installe avec chacune sa "patte" et c'est une joie de voir que les plus "embarrassées" avec un crayon et des lettres à tracer ne sont pas les plus démunies avec un pinceau. 

Les mélanges "en pâtés", direct sur le papier, sont un bonheur à voir, pour moi. Je les trouve très vivants et parlant, d'autant plus avec le blanc laissé autour.

Le maniement des pinceaux progresse et on nettoie l'eau, on essuie, on observe ce qu'on fait, on parle même à voix haute à sa peinture. Mais la plupart du temps c'est la grande concentration, ce miracle du dessin et de la peinture. Un rythme calme mais soutenu par l'attention et le silence, la découverte, l'étonnement.

Plaisir partagé. Les peintres en herbe ont été fières de tenir leurs oeuvres pour que je les photographie !!

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Feuilles vivantes

A l'atelier j'ai donc amené des feuilles d'arbres tombées au sol.

Je leur ai montré des peintures faites chez moi : dessins de feuilles, colorés ensuite de gouache vive.

Elles ont posé la feuille sur le papier et contourné au crayon.

"Autour..." je disais. "Oui, autour...". Ce qui n'était pas facile au départ. Juste l'appréhension et le souci de savoir s'il faut pointer les détails des bords de la feuille ( ce que mes peintures montraient). Mais non, c'était très bien comme ça.

Il faut aussi tenir la feuille sur le papier, elle glisse, il faut travailler avec les deux mains : une qui tient la feuille, l'autre qui tient le crayon.

Une fois la forme globale dessinée, on regarde les lignes qui traversent la feuille d'arbre. On essaie d'en reproduire quelques unes.
Je pensais que ce ne serait pas facile et en fait elles n'ont eu aucune difficulté à tracer les lignes principales.

Ensuite on s'amuse avec les couleurs.

Les petits rajouts en haut et en bas de la feuille....j'adore...Il faudra y revenir...

J'aime  les mélanges de verts faits directement sur le papier.

Il y a ainsi des personnes qui travaillent leur mélange de couleurs sur la palette ( bout de carton) et "lissent" avant de poser sur le papier. D'autres appliquent directement un pinceau rempli de plusieurs teintes et touches de couleurs sur leur peinture .

Groupe de quatre femmes. Elles ont toutes participé une fois à l'atelier et déjà travaillé les mélanges au pinceau.

Suite avec un autre groupe la semaine prochaine !

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Novembre et des feuilles

C'est en voyant les merveilles sur ce site

http://bicocacolors.blogspot.fr/2012/11/bicocacolors-shop.html

que j'ai eu envie de récolter des feuilles au sol, pour les ramener aux séances de novembre.

Pour quoi en faire ? 

Je ne sais pas encore.

Travailler les formes ?

Les couleurs ?

Des idées ?

Créations ailleurs, des idées....!

Ce matin c'est vacances, pas d'atelier

J'en profite pour publier ces photos de l'inauguration d'un Lieu culturel en Seine et Marne.
Des enfants, je crois,  ont travaillé en atelier avec cet artiste.

En tout cas, C'est beau !

Et c'est inspirant !
Bravo !!

De plus les créations de cet artiste, Noël H, sont très décomplexées et "décomplexantes", non ?

http://www.we-can-utopia.com/article-inauguration-d-une-mediatheque-a-lieusaint-111487651.html

http://www.facebook.com/lieusaint

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Le commencement

Comment en arrive-t-on à ne plus avoir peur de dessiner, d'aller vers l'inconnu sur une feuille ?

Au début, en 2010, un groupe a osé dessiner sur les cahiers.

Nous avons beaucoup ri. Nous avons construit un imagier.

Puis, avec un autre groupe, j'ai démarré l'atelier du calendrier.

On a appris à découper finement, à coller, à faire de plus en plus joli. On a appris les couleurs, les feutres, le coloriage, de plus en plus fin.

Deux ans après, tu veux une nappe originale, tu nous demandes, on te la dessine.

C'est comme ça, petit à petit, que tout a commencé et que moi, je ne voulais rien lâcher de ces trésors patiemment bâtis.
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