Accrochage accroche coeurs et Mercis

Voilà nous avons tout posé, suspendu, accroché, les peintures et les photos.

 Merci à ceux qui nous ont aidé ce matin. Y compris ce collègue de la médiathèque qui passe et nous dit 

"Non le tapis dans le sas d'entrée je ne l'ai pas vu, il faudrait le déplacer, le mettre carrément en vitrine, contre la vitre extérieure.". Bien vu.  Y compris M. qui passe et me redit, "Non l'arbre si beau n'est pas du tout en valeur là. Met le plutôt là-bas, regarde !". Oui. Merci, merci.

Ces dames, elles, six présentes, se sont assises dans les fauteuils et nous ont regardé faire, sauf deux d'entre elles qui se sont activées. Je crois qu'elles réalisaient que le temps avait passé, que nous ne ferons plus de peinture ensemble pour le moment, et qu'il fallait rentrer à la maison préparer les gâteaux pour demain. Gâteaux et thé.

J'ai profité du calme du lundi matin pour prendre les photos. Il y a une immense gaieté colorée qui s'est répandue dans l'entrée de la structure et qui va bien avec les canapés rouge. Et le soleil des trous de lumières, patio à ciel ouvert, éclaire comme il faut les dessins et les photos dans les couloirs.

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E. bénévole aussi, dit en voyant les dessins :

 "Et bien c'est une grosse production, vous avez beaucoup bossé !"

C'est vrai. Merci E. 

Ce n'était pas gagné au départ. Il a fallu y croire.

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Onze mois de conception dans ma tête, huit mois de soutien intense sur place, semaine après semaine avec le groupe.

Je ne savais pas où nous irions. De découvertes en découvertes, mon immense bonheur a été de les voir se développer comme des fleurs qui s'ouvrent, de les voir trouver leur style personnel, prendre du plaisir et de la confiance.

Nous en avons parlé ce matin, avec les maigres mots que nous possédons en commun. Leur dire combien je les ai vu changer, être de plus en plus sûres d'elles. Comment elles ont maîtrisé l'outil et la matière, ces couleurs qui résistaient au début puis étaient leurs amies, ces pinceaux un peu barbares qu'il fallait dompter, encore pires que des crayons !!

Elles ont conscience qu'elles ont fait du beau et que c'est venu avec la pratique, sans se décourager, mais soutenues, c'est vrai, galvanisées par ma joie de les voir faire, de les voir essayer et se laisser tenter sans peur. Et sans honte, elles qui connaissent, hélas, ce sentiment. 

Etre fière de ce qu'on fait, de ce qu'on est. Le beau chemin.

J'ai eu beaucoup de chance d'avoir des collègues qui ont tout de suite été enthousiasmées alors que nous ne savions vraiment pas ce que tout cela donnerait. Je les remercie infiniment. Je remercie aussi la Maison citoyenne qui offre des possibilités à tous pour mieux vivre et partager ensemble et m'a permis de tenter cette expérience, belle et essentielle, j'en suis persuadée, oui,  essentielle dans la vie de ces femmes.

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